Traitement de l’alopécie androgénétique

L’alopécie androgénétique constitue la forme la plus répandue de perte de cheveux, tant chez l’homme que chez la femme. Elle représente l’un des motifs les plus fréquents de consultation en dermatologie et en médecine du cuir chevelu. Affection chronique d’origine génétique et hormonale, elle évolue de manière progressive et peut avoir un retentissement notable sur le bien-être psychologique et social des patients. Une compréhension rigoureuse des mécanismes physiopathologiques et des traitements disponibles est essentielle à une prise en charge efficace et personnalisée.

Mécanismes physiopathologiques

Cette forme d’alopécie résulte d’une miniaturisation progressive des follicules pileux sous l’influence des androgènes, en particulier de la dihydrotestostérone (DHT). Chez les sujets génétiquement prédisposés, cette hormone agit sur les récepteurs androgéniques situés dans les régions temporales et pariétales du cuir chevelu. Son action induit un raccourcissement de la phase anagène (croissance) et un allongement de la phase télogène (repos), tout en réduisant progressivement le calibre et la longueur du cheveu.

La susceptibilité des follicules à la DHT est gouvernée par des facteurs génétiques complexes. Plusieurs loci sont impliqués, notamment sur le chromosome X, qui porte le gène du récepteur aux androgènes, ainsi que sur le chromosome 20. Cette hérédité de type polygénique entraîne une grande variabilité clinique selon le sexe, l’origine ethnique et l’âge d’apparition des symptômes.

Manifestations cliniques selon le sexe

Chez l’homme, l’alopécie androgénétique suit une progression caractéristique, débutant par une récession fronto-temporale, suivie d’un dégarnissement du vertex. Cette évolution est classifiée à l’aide de l’échelle de Hamilton-Norwood. Les premiers signes apparaissent fréquemment entre 20 et 30 ans et peuvent évoluer plus ou moins rapidement selon les individus. Sans intervention thérapeutique, la densité capillaire continue de diminuer avec l’âge.

Chez la femme, le tableau est sensiblement différent. L’éclaircissement est généralement diffus, centré sur la zone pariétale et le sommet du crâne, tout en épargnant la ligne frontale. La classification de Ludwig permet d’en évaluer la sévérité. Cette forme débute souvent après 40 ans, souvent en lien avec des modifications hormonales comme la ménopause. Néanmoins, des formes précoces peuvent être observées, notamment dans le cadre de pathologies endocriniennes telles que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Éléments du diagnostic

Le diagnostic repose avant tout sur l’analyse clinique. En cas de doute, une trichoscopie – ou dermatoscopie du cuir chevelu – permet d’objectiver des signes typiques comme la variabilité du diamètre des tiges pilleuses (anisotrichie), la présence de cheveux miniaturisés, et la diminution du réseau vasculaire périfolliculaire.

Dans certaines situations, notamment pour différencier d’autres étiologies comme les alopécies cicatricielles ou télogènes, un trichogramme ou une biopsie du cuir chevelu peut être envisagé. Chez les femmes présentant des signes d’hyperandrogénie, un bilan biologique avec dosage des hormones androgéniques peut s’avérer pertinent. Chez l’homme, ces explorations ne sont indiquées que si des signes d’anomalie endocrinienne sont présents.

Approches thérapeutiques

Le traitement médical de l’alopécie androgénétique a pour objectif de freiner l’évolution de la miniaturisation folliculaire et de stimuler, dans la mesure du possible, la repousse. Deux molécules de référence sont actuellement validées : le minoxidil et le finastéride.

Le minoxidil, utilisé en application topique à des concentrations de 2 à 5 %, possède un effet vasodilatateur local qui prolonge la phase anagène et augmente le volume folliculaire. Une utilisation quotidienne, prolongée sur plusieurs mois, est nécessaire pour en observer les bénéfices. Les effets indésirables sont le plus souvent cutanés : irritation, démangeaisons ou desquamation.

Le finastéride, inhibiteur de la 5-alpha-réductase de type II, bloque la conversion de la testostérone en DHT. Administré par voie orale à la dose de 1 mg/jour chez l’homme, il permet de stabiliser la perte capillaire et, dans certains cas, d’obtenir une repousse. Des effets secondaires d’ordre sexuel sont possibles, bien que peu fréquents. Ce traitement est contre-indiqué chez la femme en âge de procréer en raison d’un risque tératogène.

À ces traitements peuvent s’ajouter des techniques complémentaires telles que la mésothérapie capillaire, les injections de PRP (plasma riche en plaquettes), ou encore la photobiomodulation par LED. Bien que prometteuses, ces méthodes nécessitent des études supplémentaires pour valider leur efficacité à long terme.

La greffe capillaire : une solution chirurgicale durable

Lorsque l’alopécie atteint un stade avancé, la greffe de cheveux devient l’option la plus pertinente. Cette procédure consiste à prélever des unités folliculaires dans la zone occipitale – naturellement résistante à la DHT – pour les réimplanter dans les zones dégarnies. Les techniques les plus modernes, comme la FUE (Follicular Unit Extraction), permettent une implantation précise sans cicatrice visible et avec un résultat naturel.

Au Luxembourg, l’Institut Asclépios propose une expertise chirurgicale avancée dans ce domaine, avec un accompagnement médical personnalisé et des équipements de dernière génération. Cette intervention est adaptée à chaque patient selon une évaluation rigoureuse de la densité, de la stabilité de la perte et des attentes esthétiques.

Conclusion

L’alopécie androgénétique est une affection fréquente, d’expression variable, mais aujourd’hui bien comprise dans ses mécanismes et bien encadrée sur le plan thérapeutique. La combinaison de traitements médicaux, de soins capillaires ciblés et, lorsque nécessaire, de chirurgie capillaire permet une prise en charge efficace et individualisée. Une intervention précoce, réalisée sous supervision médicale, est déterminante pour préserver le capital capillaire et améliorer la qualité de vie des patients.

Pour toute demande de consultation spécialisée ou d’évaluation en vue d’une greffe de cheveux au Luxembourg, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Institut Asclépios.

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